126
La 126 était une Formule 1 développée par Ferrari qui avait la lourde tâche de remplacer l’emblématique 312T. La première mouture était la 126 C (puis CK), testée en 1980, qui disposait d’un bloc V6 1.496 cm3 développant près de 570 ch grâce à deux turbos KKK. Malheureusement, l’auto manqua de développement et non seulement la fiabilité ne fut pas au rendez-vous, mais l’aérodynamisme se révéla aussi une faille et l’effet de sol généré ne fut jamais suffisant. La Scuderia ne termina que cinquième des constructeurs et Gilles Villeneuve septième des pilotes à l’issue de la saison 1981.
Retour à la case départ pour la saison 1982. Ferrari s’en remit à l’expertise de l’ingénieur britannique Harvey Postlethwaite qui décida de revoir la copie. Cette 126 C2 inaugurait une monocoque avec des panneaux en aluminium à nid d’abeille, un bloc V6 à la fois fiabilisé et plus puissant ainsi qu’une aéro repensée. Ferrari remporta le titre tandis que Didier Pironi termina de son côté deuxième. Il est toutefois important de noter que Gilles Villeneuve perdit la vie lors des essais du grand prix de Belgique, laissant un vide immense dans le cœur des tifosi…
Pour le début de la saison 1983, l’équipe italienne mit au point la C2B. Celle-ci se démarquait surtout par le recours à un fond plat obligatoire mais aussi par l’intégration d’ailerons avant et arrière de grande taille. La puissance était également augmentée, avec entre 630 et 650 ch environ en compétition.
A l’occasion du GP de Grande-Bretagne 1983, ce fut au tour de la 126 C3 de concourir. Elle adoptait un châssis en matériaux composite avec un mélange de fibre de carbone, de Kevlar et en Nomex. Ferrari empocha à nouveau le titre côté constructeurs pendant que René Arnoux et Patrick Tambay terminèrent respectivement troisième et quatrième chez les pilotes.
Ultime évolution, la 126 C4 fit son entrée en 1984. Si la puissance tutoyait les 850 ch lors des qualifications, le point faible de cette version fut l’aérodynamisme : par rapport aux McLaren MP4/2 et autres Brabham BT53, la 126 manquait de vitesse de pointe et d’adhérence en virages, les pilotes perdant de précieuses secondes au tour. La Scuderia finit deuxième des constructeurs, avec près de 90 points de retard sur McLaren (!), et Michele Alboreto ne signa qu’une seule victoire à l’occasion du GP de Belgique.
Production :
-7 exemplaires de 126 C/CK (numérotés de 047 à 054)
-11 exemplaires de 126 C2/C2B (numérotés de 055 à 065)
-4 exemplaires de 126 C3 (numérotés de 066 à 069)
-7 exemplaires de 126 C4 (numérotés de 071 à 077)
Nombre d’exemplaires dans le registre : 1 châssis (dernière MàJ le 25/01/20)





